LES GRAVIÈRES : DES PIEGES À SÉDIMENTS
Les extractions en lit mineur ont bien été interdites en 1981 mais celles installées depuis en lit majeur ne font que repousser le problème car elles auront à plus ou moins long terme sensiblement les mêmes conséquences sur le transport sédimentaire. En effet, l'Allier peut par érosion et déplacement de son lit capturer ces gravières. Celles-ci court-circuitent alors la rivière et forment un immense piège à sédiment. Déjà plusieurs gravières ont été capturées par l'Allier et ce n'est qu'un début. Pour restaurer la dynamique de l'Allier, il faudra peut-être protéger de l'érosion les plus volumineuses gravières, un comble !
Les extractions en lit majeur ont également des conséquences directes sur la nappe alluviale car, en la mettant à jour, elles bouleversent son écoulement souterrain et elles la rendent très vulnérable aux pollutions.
LES BARRAGES : OBSTACLES AUX SÉDIMENTS ET AUX POISSONS MIGRATEURS
Peu nombreux par rapport à d'autres grands cours d'eau, les barrages n'ont néanmoins pas épargné l'Allier. A vocation hydroélectrique (Poutès-Monistrol, St-Etienne-du-Vigan détruit en 1998) ou pour les loisirs (Vichy), les barrages ont pour principales conséquences de bloquer le transport solide provenant de l'amont, d'altérer la physico-chimie des eaux du fait de leur stagnation et bien sûr de faire obstacle à la migration piscicole.
En plus de ces grands barrages, il y a de nombreux petits seuils (pont de Régemortes à Moulins, pont de l'A71 à Joze, seuil des Bageasses à Brioude) qui ont dans une moindre mesure les mêmes atteintes sur l'Allier.